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Alimentation / Nutrition

Françoise et le régime cétogène

 

Je suis une femme de 55 ans, trois filles adultes ; j’ai été violoncelliste pro, puis à la suite d’un accident bête qui a bousillé mon coude droit, je me suis mise à l’acupuncture, puis à l’hypnose.

J’ai été neuf ans expatriée, aux USA, Afrique du sud et Corée du sud, et maintenant je suis en banlieue parisienne, pendant que mon mari continue à travailler en Asie.

Ce ne sont pas les miens qui m’y ont poussée, mais ceux d’un ami très proche, à qui on a diagnostiqué un cancer très avancé. Mais j’ai aussi une santé fragile, même si je vais beaucoup mieux grâce à un suivi régulier en acupuncture.

Cela fait bien longtemps que je me méfie des médicaments allopathiques, à cause d’un père hypocondriaque… mais je ne rejette pas pour autant les prouesses allopathiques et surtout chirurgicales. Je pense juste que ces manières de soigner doivent arriver seulement si on n’a pas d’autres solutions.

Je me suis débrouillée toute seule, en faisant maintes recherches sur internet. Je n’exclus pas d’autres alimentations, comme la crétoise ou celle de Seignalet, c’est juste que je me sens incapable de les suivre à long terme.

Je me suis mise au céto pour encourager cet ami, et mieux le conseiller, vu que ces recherches prennent un temps ahurissant…

Je compte avoir travaillé dessus deux à trois heures par jour pendant six mois: j’aurais bien aimé trouver un livre de synthèse, mais il est sorti plus tard, une fois que j’avais fini mes recherches !

Finalement, un médecin peu renseigné a conseillé à mon ami de ne pas suivre une alimentation céto, pour des raisons qui ne tenaient pas la route, et je l’ai enterré au mois d’août…

On mange très très gras, 80% de nos « macros », c’est à dire par rapport aux protéines et glucides.

C’est parfait pour moi, je me suis privée de gras pendant trente ans, faisant partie de ces obèses qui ont grossi à coups de privations conseillées par le corps médical… Mais bien sûr, il s’agit de « bons gras« , comme l’avocat, l’huile de noix de coco, l’huile d’olive etc. On mange très très peu de glucides, et dans des aliments dont le taux de glucides est bas. Exit les fruits, il ne reste plus que les baies, exit aussi le sucre et ses dérivés, et enfin, quasiment plus de légumineuses.

Pour l’instant j’ai perdu 16 kg, en neuf mois (je ne fais que très peu d’exercice, pour des raisons de santé), j’ai trouvé une forme que je connaissais plus depuis environ 30 ans, et je me régale de nouveau à table, sans arrière-pensée comme avant… J’ai envie de citer Kaamelot « le gras c’est la vie » !

Je n’ai pas choisi cette alimentation pour quelques mois, je sais que je vais la garder à vie !

Il m’a fallu trois mois pour prendre de bonnes habitudes, je me trompais souvent dans le choix des aliments ! Vu que notre éducation a perverti notre choix d’aliments, on est obligé de tout remettre à plat… Et c’est en adoptant cette alimentation qu’on s’aperçoit qu’on trouve des glucides absolument partout, ce qui fait que dès qu’on sort, on bataille pour arriver à tenir le cap.

Mon entourage est habitué à mes choix jugés excentriques, donc je n’ai pas beaucoup eu de problèmes de ce côté-là. Je pense que certains ont eu pitié de moi au début, pensant que j’allais droit dans le mur, mais mon exemple a maintenant encouragé plusieurs personnes à me suivre !

Commencer par aller sur la page Facebook « ma vie en céto », qui donne plein de renseignements et de soutien, avec en prime des recettes délicieuses…

Sinon on trouve maintenant de bons livres en français, alors qu’avant ils n’étaient qu’en anglais.

Il ne faut surtout pas écouter les conseils des médecins en alimentation: ils n’y sont pour rien, ils ont huit heures de cours de diététique en tout et pour tout, et sans examen final ! Je pense qu’ils vont évoluer, mais pour l’instant, c’est le parent pauvre de la médecine française…

Il faut aussi se donner du temps, et se considérer avec sympathie, gentillesse, parce qu’on ne change pas d’un claquement de doigts des dizaines d’années d’habitudes. Le tout est de rester sur la bonne route, même si parfois on prend des chemins de traverse !

Ne jamais changer d’alimentation dans la bataille et la haine contre soi : on fait ce qu’on peut avec les armes qu’on a, avec notre sensibilité, notre histoire, et aussi nos défauts supposés… Le but n’est pas de tout casser, le but est de vivre heureux, en harmonie avec son corps. Si on choisit l’alimentation cétogène, on sait qu’on est dans le bon chemin, et on prend le temps d’y arriver à son rythme: c’est pour le reste de notre vie !

A toi, de jouer, dis-nous en commentaire, ci-dessous, ce que tu penses du témoignage de Françoise et du régime cétogène.

 

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