Résumé
Ses origines
Appelée Médecine non conventionnelle ou Médecine traditionnelle en occident, les hommes se soignent depuis la nuit des temps grâce à elle.
En effet, ses prémices remontent dans l’antiquité avec les grands principes d’HIPPOCRATE, médecin Grec de l’île de Cos (460-635 av JC), qui fonde les grands concepts de la naturopathie que sont :
- Le vitalisme ou énergie vitale de l’individu, en aidant à la préserver ou à la retrouver pour un meilleur état de santé
- L’humorisme c’est à dire « détoxifier » les humeurs de l’organisme (sang, lymphe, liquide interstitiel)
- Le causalisme c’est-à-dire rechercher la cause de la cause de la cause de la maladie, plutôt que de traiter le(s) symptôme(s)
- Et l’hygiénisme, c’est-à-dire favoriser la prévention par l’éducation à une hygiène de vie globale (alimentation, activité, physique, plantes médicinales…)
Issue de l’anglais nature’s Path qui signifie « la voie de la nature », elle est représentée principalement par les Américains Tilden, Shelton et Jensen, l’Anglais Thomson, le Portugais Colucci et les Allemands Schrotte, Kneipp et Kuhn.
C’est dans les années 1900, que le terme « Naturopathie » est créé, et elle sera vulgarisée en France à partir des années 1940 par le biologiste Pierre Valentin Marchesseau, puis André Passebecq, André Roux, et Robert Masson.
Ses principes
La naturopathie est une approche naturelle et préventive qui aide et accompagne chacun à redevenir l’acteur de sa santé.
Elle se définit donc avant tout comme un art de vivre au quotidien, amenant chacun à se remettre en question sur son mode de vie, que ce soit sur sa façon de manger, de bouger, de consommer, de gérer le stress et les émotions.
Elle nous enseigne que le respect et l’observance de l’Alimentation, l’Activité physique, le Sommeil et la Sérénité mentale, permettent de conserver une santé naturelle.
A l’inverse, l’inobservance et l’irrespect de ces 4 paramètres de la santé se soldent, tôt ou tard, par la maladie.
En effet, l’homéostasie qui permet de maintenir à une valeur normale les différentes constantes physiologiques de l’individu (température, tonus cardio vasculaire, composition du sang etc…) dépend de la VITALITÉ disponible dans l’organisme vivant.
Tant que l’homéostasie reste normale, les agressions multiples d’origines infectieuses, thermiques, psychiques, alimentaires, ou médicamenteuses…ne portent pas atteinte à la santé.
Mais la VITALITÉ de chaque individu dépend directement de ces 4 grands paramètres de la santé.
C’est pourquoi, il est essentiel que :
- L’ALIMENTATION soit autant que faire se peut équilibrée, digeste, naturelle et individualisée, puisque c’est elle qui nourrit l’organisme et permet aux milliards de cellules qui constituent le corps de fonctionner de manière optimum
- L’EXERCICE PHYSIQUE soit régulier mais non intensif, de préférence en pleine nature, pour assurer l’irrigation et l’oxygénation des cellules
- Le SOMMEIL soit de qualité et en quantité suffisante, pour une innervation parfaite des cellules, le repos physiologique et l’équilibre psychique
- La SÉRÉNITÉ MENTALE soit cultivée afin d’éviter les pensées négatives perturbatrices des informations des cellules.
Elle peut se travailler par différentes techniques de relaxation et de guérison telles que les massages, la sophrologie, l’hypnose, les thérapies énergétiques, le Qi Gong, le yoga, la méditation, ou encore les Fleurs de Bach…
Si ces 4 paramètres vitaux sont respectés et observés, la VITALITÉ est optimum, car elle contrôle alors parfaitement l’immunité, les métabolismes et les éliminations.
L’importance de l’Alimentation en Naturopathie
« La base de la vie est la santé, la base de la santé est l’alimentation ».
Pierre Rabhi
En naturopathie, la base de la santé s’acquiert, essentiellement mais non exclusivement, par la mise en place d’une alimentation saine, car celle-ci joue un rôle essentiel vis-à-vis de notre bien-être.
Elle peut et doit être vécue sans contrainte, ni restriction, en conservant les plaisirs de la vie, et en adoptant progressivement les principes alimentaires suivants :
Principe n°1
Une alimentation équilibrée qui permet d’apporter à l’organisme tous les nutriments essentiels à son fonctionnement optimum.
C’est aussi veiller à la répartition harmonieuse des repas dans la journée afin d’anticiper les besoins quantitatifs et qualitatifs en fonction de chacun. Il est donc indispensable de varier au maximum son alimentation.
Il n’y a pas dans la nature de bons ou mauvais aliments, c’est avant tout l’excès alimentaire général, ainsi que les aliments industriels transformés et raffinés qui sont responsables des maladies, notamment cardiovasculaires, les cancers et le vieillissement précoce.
Principe n°2
Une alimentation digeste et frugale afin de préserver les organes digestifs de leur usure prématurée, d’éviter le déséquilibre des flores intestinales, et l’intoxination de l’organisme.
En effet, tout ralentissement digestif chronique (qui dure dans le temps), entraîne un épuisement des sécrétions enzymatiques des organes digestifs et notamment une hypochlorhydrie (baisse de sécrétion de l’acide chlorhydrique dans l’estomac).
Les substrats non digérés augmentent dans les intestins et deviennent la proie des bactéries intestinales se multipliant excessivement en remontant progressivement dans l’intestin grêle.
La flore fécale pathogène pour le grêle entraîne la corrosion de sa muqueuse et donc une hyperperméabilité intestinale. Celle-ci permettra le passage massif de divers virus, bactéries, macromolécules et de toxines dans le sang.
De plus, la surproduction de toxines par les bactéries entraîne une surcharge de travail pour le foie, recevant les poisons de la fermento-putrescence colique mais aussi les poisons de la fermento-putrescence entérique, causées par l’installation dans le grêle d’une flore de type fécale. Le foie se retrouve débordé dans sa fonction détoxinante.
Une digestion laborieuse chronique rentre donc directement dans la genèse de nombreuses pathologies, notamment auto-immunes, inflammatoires et allergiques, par altération de la muqueuse de l’intestin grêle et de son hyperperméabilité, ainsi que par la mobilisation de la VITALITÉ sur le système digestif (appelée Dispatching Vital) au détriment d’autres fonctions physiologiques telles que le système immunitaire, cognitif ou locomoteur…
Pour favoriser une bonne digestion il est donc indispensable de :
- Favoriser un climat serein lors de la prise des repas, et bien mastiquer les aliments
- Bien répartir les 3 repas journaliers en évitant strictement le grignotage entre
- Manger frugalement dans le respect de l’équilibre alimentaire, donc ne pas manger en excès par rapport à ses besoins
- Eviter quotidiennement de consommer certains aliments indigestes tels que le soja cru, les céréales crues ou précuites, les mueslis, le pain à plusieurs farines, l’excès de produits laitiers animaux (vache, brebis et chèvre), et certaines combinaisons alimentaires comme le mélange fruits frais acides et féculents (ex : tomates et pâtes)
- Apporter une source quotidienne de protéines de bonne valeur biologique (viande, poisson, œuf) afin d’éviter l’atonie digestive et l’hypochlorhydrie (carence en acide chlorhydrique), et de favoriser une bonne détoxication hépatique
Principe n°3
Une alimentation naturelle, car l’aliment est un tout, dans lequel chacun des constituants s’équilibre par rapport aux autres.
Il convient de favoriser les aliments issus d’une agriculture et d’un mode d’élevage respectueux de l’environnement, de la santé de l’homme, et les moins transformés industriellement.
Les aliments bruts issus d’une agriculture bio ont l’avantage de contenir plus de composés bénéfiques pour la santé comme les flavonoïdes, et les oligoéléments, tout en contenant moins de composés néfastes pour l’organisme comme les pesticides et les métaux lourds.
Les aliments issus de l’agriculture conventionnelle ainsi que les aliments industriels raffinés contenant de grandes quantités de colorants, conservateurs et autres additifs de synthèses, présentent un réel danger pour l’organisme qui ne peut métaboliser que des molécules naturelles d’origine végétale ou animale.
En effet, les molécules de synthèses ne peuvent s’intégrer aux chaînes métaboliques normales. Aussi, pour tenter de les métaboliser, l’organisme est obligé de créer des chaînes para-métaboliques, perturbant la biochimie cellulaire.
Principe n°4
Une alimentation individualisée, car nous sommes tous différents !
En effet, il est primordial pour le naturopathe de tenir compte de certaines nécessités nutritionnelles de l’individu comme l’âge, les besoins physiologiques spécifiques, la nécessité de perdre ou prendre du poids, le potentiel digestif, la vitalité, les pathologies ainsi que le(s) traitement(s) allopathique(s). Mais il est également essentiel de prendre en compte le climat ou la saison dans lequel il vit, ainsi que le mode de vie et les habitudes acquises.
Toutes ces nécessités permettent un accompagnement et des conseils de qualité ne mettant pas en danger la santé du consultant.
Rôles du Naturopathe
Le naturopathe ne pose aucun diagnostic, mais sa conduite consiste à rétablir les facteurs de santé naturels par des conseils d’hygiène de vie adaptés, et par l’utilisation de certaines thérapies naturelles, telles que la phytothérapie, la gemmothérapie, ou les compléments alimentaires naturels, lorsque cela s’avère nécessaire, et surtout lorsque les causes ne sont pas supprimables.
En effet, dans notre contexte actuel, les champs magnétiques, les téléphones portables, les ordinateurs, le bruit, la course contre la montre, les consoles de jeu, l’incertitude et l’anxiété du lendemain sont des causes difficiles à supprimer.
Les thérapies naturelles ont donc toute leur place dans l’accompagnement à la restauration de la santé naturelle, et seront conseillées au consultant, en accord avec le médecin traitant en cas de pathologies.
Conclusion
La naturopathie s’inscrit donc dans une démarche globale d’hygiène de vie et est un moyen efficace pour préserver ou retrouver le bien-être physique et mental, par la suppression des causes des maladies.
Elle se complète parfaitement avec d’autres disciplines telles que l’homéopathie, et l’allopathie, la médecine d’urgence, encore appelée médecine conventionnelle.
Merci à Lucie -Diététicienne et Naturopathe.