Résumé
Lorsque j’ai adopté une alimentation sans gluten, pour accompagner et soutenir mon mari dans sa maladie, on m’a souvent considérée comme une « extra-terrestre », s’infligeant une punition non méritée. Et pourtant, j’essayais d’expliquer les bienfaits ressentis !
Il est vrai qu’à ce moment-là, on en parlait beaucoup moins qu’aujourd’hui…
Force est de constater à l’heure actuelle :
- Pléthore d’articles, de livres et de documentaires sur le gluten
- Un choix de plus en plus diversifié de produits sans gluten dans les rayons des grandes surfaces
- Une avancée de la législation (même si c’est encore insuffisant) pour signaler les allergènes
- L’émergence de nouvelles marques sans gluten
- L’apparition de plats estampillés sans gluten dans les menus de certains restaurants
- Des débats parfois animés entre « pro » et « anti »
- Une augmentation du nombre de personnes qui cuisinent et consomment sans gluten
Est-ce donc un phénomène de mode ? Ou une réelle nécessité ?
Depuis la création de mon blog, j’ai rencontré beaucoup de personnes et reçu des témoignages, qui m’ont confortée dans mes convictions : le gluten n’est pas bon pour l’être humain ! A noter que parmi ces témoignages, certains proviennent de ceux-là mêmes qui ne me comprenaient pas il y a quelques années… Je les remercie d’avoir su se remettre en question.
Je ne cherche pas à convertir les amateurs de pain, de pizzas, de pâtes et de croissants : chacun est libre !
Je veux juste donner quelques pistes de réflexion, qui guideront je l’espère vers une meilleure compréhension et acceptation de ceux qui ont adopté cette alimentation sans gluten … et peut-être inciteront d’autres à tester, pour voir si …
Pour quelles raisons supprime-t-on le gluten ?
Certains n’ont bien sûr pas le choix, car c’est leur état de santé qui les y a contraints :
- Dans le cas d’une maladie cœliaque
- Dans le cas d’une allergie
- Dans le cas d’une SGNC (sensibilité au gluten non cœliaque)
Dans cet article (La maladie coeliaque ou intolérance au gluten), j’ai expliqué les ressemblances et différences entre ces 3 pathologies dues au gluten.
Le changement alimentaire arrive plus ou moins tôt dans leur vie, et est souvent perçu comme un grand bouleversement, pas toujours bien accepté, comme tout ce qui imposé.
Il est d’autant plus compliqué quand les seuils de tolérance sont faibles, voire nuls. En particulier chez les cœliaques, pour lesquels les risques de contamination croisée demandent des précautions draconiennes.
Mais une fois le passage de l’acceptation franchi, certains admettent être heureux ainsi, car ils sont conscients d’avoir découvert une alimentation saine.
On sait que la maladie cœliaque a une composante génétique. Une personne « à risque » a tout intérêt à supprimer le gluten, pour ne pas développer cette pathologie.
L’aspect psychologique et émotionnel est très important dans un processus de guérison. Comment garder le moral, si on partage les repas de ceux qui continuent à manger des plats désormais interdits ? Ce peut-être un véritable supplice ! Surtout au début, quand on a besoin d’être rassuré et réconforté.
Je suis persuadée que mon mari a accepté plus rapidement sa maladie, parce que je l’ai accompagné dans son régime.
Même si on n’est pas concerné par une des trois maladies citées précédemment (je rappelle ici qu’un avis médical est nécessaire pour le savoir), des constatations empiriques montrent que supprimer le gluten peut soulager, voire mettre en sommeil, des maux comme :
– Des douleurs articulaires et musculaires
– Des troubles digestifs : ballonnement, flatulences, digestion laborieuse
– Des migraines
– Des problèmes de peau (acné, psoriasis, eczéma, etc …)
-Des allergies
Qu’on soit sportif ou pas, les personnes qui suppriment le gluten se sentent souvent en meilleure forme physique, avec plus d’énergie. Elles sont également plus résistantes aux maladies épidémiques (grippe, gastro-entérite,…).
Il serait utopique de croire qu’on peut se préserver de toutes les maladies. Bien des paramètres peuvent intervenir, qu’ils soient alimentaires, héréditaires ou environnementaux.
Mais lorsqu’on connaît les méfaits du gluten sur les intestins, lorsqu’on découvre les manipulations pratiquées sur le blé, comment continuer à croire que cela peut être sans danger pour nous ?
Donc apporter une pierre à l’édifice de sa santé n’est pas négligeable !
J’entends d’ici les détracteurs de l’alimentation sans gluten, qui ont dans le collimateur les vedettes du showbiz affichant leur régime minceur.
Je suis en partie d’accord avec eux, dans le sens où ce n’est pas le but premier de cette alimentation. Mais on ne va quand même pas refuser quelques kilos en moins, sans effort et sans sensation de faim !
La perte de poids n’est pas systématique, souvent modérée. Mais elle a de grandes chances d’être durable ! Contrairement à beaucoup d’autres régimes précurseurs du fameux effet yo-yo …
Supprimer un type d’aliment implique forcément la nécessité de se documenter, de chercher des solutions, d’échanger des pratiques. On constate souvent alors une nouvelle philosophie du « manger mieux » et la mise en place de nouveaux comportements :
- Découverte et utilisation d’aliments de meilleures qualités nutritionnelles
- Augmentation de la consommation de fruits et légumes
- Diminution des apports en mauvaises graisses alimentaires, sucre, sel, viande
- Découverte des épices, des graines, etc…
- Suppression des produits laitiers
- Diversification des repas, avec la découverte de nouveaux aliments (je pense en particulier aux farines 18 farines sans gluten pour remplacer la farine de blé) et nouvelles recettes
On assiste en même temps à une prise de conscience de la nécessité de cuisiner soi-même, et d’éviter les produits industriels : en traquant le gluten, on se rend compte de la quantité impressionnante de composants aussi inutiles que néfastes qui peuvent entrer dans la liste des ingrédients des plats tout prêts, viennoiseries, pizzas, etc… que l’on peut mettre dans son caddie par habitude.
On a le droit, et je dirais même le devoir, de ne pas se laisser manipuler par les auteurs de la malbouffe. Plus facile à dire qu’à faire ? … c’est ce qu’on appelle la « politique de l’autruche » !
On a tous subi ces dernières années les scandales alimentaires : vache folle, poulet aux hormones, viande de cheval à la place du bœuf, etc…
On sait que tous les produits transformés, dont le blé fait partie, ne sont pas bons pour notre santé, mais on se laisse entraîner par les habitudes… et des prétextes comme :
- Je n’ai pas le temps
- C’est trop compliqué, je ne sais pas comment faire
- C’est contraignant
On peut avoir l’impression qu’une action individuelle n’aura pas d’impact. C’est là qu’on se trompe : chaque personne convaincue en entraînera au moins une autre…
Face à l’augmentation du nombre de personnes touchées par des pathologies comme les maladies auto-immunes, les cancers, etc…, mais aussi refusant la malbouffe dont j’ai parlé précédemment, de nouveaux concepts alimentaires apparaissent. « Apparaître » n’est pas le terme exact, puisque certains ne sont pas une invention du 21ème siècle.
– Le régime paléo, qui se base sur l’alimentation ancestrale des hommes préhistoriques du paléolithique, supprime les céréales.
– Le régime sans Fodmaps réduit la consommation d’aliments contenant certains glucides, comme les céréales.
– Le régime hypotoxique du Docteur Seignalet, pour mettre « en sommeil » une centaine de maladies, supprime le gluten.
– Le régime d’Okinawa, région japonaise rendue célèbre par ses nombreux centenaires, est très pauvre en gluten.
On ne parle pas ici de guérir l’autisme. Mais des constatations, encore une fois empiriques, montrent que les troubles du comportement et de l’humeur liés à cette maladie, sont nettement réduits avec une alimentation sans gluten. C’est pourquoi des pédiatres conseillent ce régime, même si les liens de cause à effet ne sont pas clairement établis.
J’ai discuté avec quelques-uns de ces praticiens. Bien que leur approche soit différente, j’ai constaté que certains conseillent à leurs patients de tester une alimentation sans gluten, pour soulager leurs pathologies.